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                        Carême 2019, l'édito du curé                                 Mercredi des Cendres, 6 mars       

Chers amis,

 

 

            Nous entrons aujourd'hui dans le Carême, ces quarante jours qui nous préparent à la grande fête de Pâques. « Carême » vient de quadragesimus en latin qui signifie quarantième (jour): comme les 40 ans du Peuple élu au désert, les 40 jours de Jésus au désert, nous allons vivre 40 jours d'entraînement spirituel et de pénitence avant Pâques, avant la grande joie de l'entrée dans la Terre Promise de la Résurrection. Aux origines du l’ère chrétienne, c'était une ultime formation intense pour les catéchumènes, ces adultes qui se préparent à être baptisés le jour de Pâques.

 

 

Quelques règles du jeu que l’Eglise nous rappelle:  

 

- aujourd’hui Mercredi des Cendres: nous vivons le jeûne : nous ne mangeons rien, ou bien nous sautons un repas, ou nous mangeons très peu à chaque repas, ou encore nous restons au pain et à l’eau: chacun choisira. Nous faisons également aujourd’hui abstinence de viande.

 

- les vendredis nous ne mangerons pas de viande ;

 

- nous ferons une pause chaque dimanche: le dimanche n'est jamais un jour de pénitence depuis que Jésus est ressuscité un dimanche ;

 

- Vendredi Saint: jour où nous commémorerons la mort du Christ, comme aujourd’hui, nous ferons jeûne et abstinence.

 

- les autres jours de carême: nous ferons pénitence, par de petits efforts ou grands sacrifices : moins de sucre dans notre café, moins de télé, moins d'internet, plus de lecture de l’Ecriture sainte ou d’un texte d’un pape/d’un saint, vigilance sur notre temps de sommeil, sur nos études, plus de services rendus à notre prochain, plus d’attention à notre conjoint, plus de temps accordé à nos enfants, la correction de tel défaut de notre caractère etc.

Mais à quoi bon tout cela?

 

Par nos efforts nous nous associons à la souffrance de Jésus, qui par elle a sauvé le monde et nous avec.

 

- Prenant mieux conscience du lien entre nos péchés et la souffrance du monde, nous demandons  pardon pour nos péchés que Jésus a portés sur la croix et "expions" un peu plus pour ceux-ci (souriez, ce sera autant de purgatoire en moins après la mort...).

 

- Ce carême est une occasion de redécouvrir le sacrement de la Réconciliation (confession) seul moyen d’obtenir avec certitude le pardon de Dieu après d’éventuels péchés graves qui nous ont séparé de Lui jusqu’à maintenant.

 

- Nous sommes aussi par là davantage co-acteurs du salut que Jésus apporte, en unissant notre souffrance aux siennes. En effet nos peines non choisies, ou volontaires (pénitences), offertes par amour à Dieu, portent avec Jésus un fruit de conversion pour le monde, pour nous-mêmes, pour des personnes concrètes dont nous verrons les visages au Ciel ou dès ici-bas si Dieu nous fait la joie d’exaucer une prière particulière pour quelqu’un.

 

- En somme : nous sommes ainsi davantage unis à Jésus, et nous recevrons personnellement de plus grandes grâces le jour de Pâques, où Il nous ressuscitera avec Lui.

Trois pratiques sont privilégiées et unies pendant ce temps du carême : le jeûne, la prière, et l’aumône (charité concrète envers les plus pauvres). Jeûner me donne du temps, que je peux redonner à Dieu dans la prière, et de l'argent que je peux donner aux pauvres.

 

Allez, souhaitons-nous un bon car-aime!

 

Père Philippe Rochas, curé

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